Mme Kitahara parle son amour pour la ville de Paris.



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Nous vous présentons un Paris sympa, mis a jour quasiment toutes les semaines.
N° 27 Le 16e arrondissement   2005.06 Liste des essais PécédentSuivant
La ville de Paris est divisée en vingt arrondissements. Je l’ai déjà écrit dans le premier numéro, mais ceux-ci n’ont pas de noms. On les numérote simplement du premier au vingtième; c’est une dénomination apparemment dénuée de sens, mais en fait, leurs noms ont une signification plus profonde.
J’ai lu il y a longtemps, l’expression : « Une madame du 16e » dans un magazine mensuel pour femmes, au Japon. Mais pour ceux qui ne connaissent pas Paris (Je pense que c’est le cas de la majorité des japonais), ne pourraient même pas imaginer à quoi il est fait référence ; en fait, elle fait penser à un certain type de femmes, élégantes et distinguées. Habiter dans cet arrondissement dénote déjà un certain statut social, et même pour les parisiens, le mot « seizième » à une connotation spéciale. Et comme c’est toujours le cas pour ce genre de quartiers, il est sûr et agréable à vivre pour les étrangers, c’est pourquoi on y trouve aussi beaucoup de japonais.
L’arrondissement est d’ailleurs très bien situé ; à l’extrémité ouest de Paris, avec le Bois de Boulogne à l’ouest, et l la Seine à l’est. Cette dernière, qui change son cours vers le sud aux environs de la Tour Eiffel, après dépassés les Invalides, contourne l’extrême sud du 16e pour repartir vers le nord. Cette immense zone entre les méandres du fleuve, est le quartier chic de Paris, qui y a été intégrée à l’époque du comte Haussmann (1859). La nouvelle zone résidentielle, où tous les bourgeois, qui commencèrent à émerger après la Révolution, y construisirent une maison, devint une zone résidentielle chic au début du 20e siècle.

  A l’est du 16e, la zone qui borde la Seine était appelé le village de Passy dans le passé, et était calme et rurale. On peut toujours y voir, aujourd’hui, au 21e siècle, les vestiges quand on va du côté de la Maison de Balzac (47, rue Raynouard). Il n’y a pas de bâtiments remarquables dans la rue, mais seulement une grille en fer ; l’intérieur étant un jardin dont le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas très bien entretenu. Pour entre apercevoir le toit de la petite maison, qui est très loin de la rue et cachée par les arbres, il faut vraiment très bien regarder. C’est peut être un musée à ne pas manquer pour les fans de Balzac, mais peu de gens le visitent, et les passants n’y prêtent aucune attention non plus.
Lorsqu’on pénètre dans le jardin extrêmement touffu et en pente raide, a l’intérieur des grilles, on peut y voir quelquefois des vieilles femmes, qui doivent être du quartier, discuter sur des bancs. Au loin, on peut voir les maisons du 15e ; si on regarde à ses pieds, c’est un minuscule chemin de campagne très étroit. Balzac habita cette maison durant sept ans à partir de 1840 vers la fin de sa vie, et on imagine très bien sa silhouette qui se faufile par la porte de derrière pour échapper à ses créanciers.

En suivant vers le nord la rue Raynouard, on débouche sur la place du Trocadéro. Comme c’est l’endroit où l’on peut admirer la Tour Eiffel sous son meilleur jour, il y a toujours des cars de touristes qui y sont stationnées, et ces derniers sont nombreux. C’est vrai que c’est un point de vue exceptionnel : si on se place devant le Palais Chaillot, au centre, on voit en contrebas de magnifiques fontaines et un jardin bien entretenu, et plus loin, la Seine, au delà de laquelle se dresse la tour.
Il est à la mode depuis quelque temps déjà, de prendre des photos de mariages en extérieur, et l’un des endroits populaires est cet endroit. Certains parisiens, qui sont de mauvaises langue disent que cela fait vraiment paysan d’y prendre des photos, mais on y trouve de nombreux couples fraîchement mariés durant les week-ends de juin.

Mais au fait, mon coin préféré se situe encore autre part. Au sud de la Butte Chaillot, il y a une petite place appelée Place du Costa Rica, et plusieurs plusieurs rues, dont, celle de Raynouard partent en étoile ; l’une d’elle est perpendiculaire à la Seine, qui descend en pente douce une cinquantaine de mètres, jusqu'à la Station Passy du métro.
C’est une station à ciel ouvert, avec juste deux quais. Les passagers sont peu nombreux, ce qui la fait ressembler à une gare automatique de campagne, avec les métros qui vont et viennent de temps en temps.
Je sens profondément que le village de Passy est vraiment un quartier résidentiel de luxe qui fait envie, quand je regarde, droit devant moi, le métro qui passe sur le Pont de Bir Hakeim, et plus loin, les 7e et 15e arrondissements.
la Tour Eiffel   la Station Passy du métro
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