De belles histoires sur le Français du professeur Yoshimi ASAHINA.




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Réveiller le chat qui dort
09.2006 Liste des essaisPrécédentSuivant
Il a fait chaud cet été, au Japon comme en France, à tel point que j’ai annulé mon voyage dans cette dernière, et j’ai sauté en plus un numéro de ces essais. A ce moment, « j’ai pris des vacances », mais je me suis aperçu de deux choses en consultant les dictionnaires.
La première est le fait que « L’encyclopédie de japonais Iwanami », que j’utilise volontiers, n’a ajouté l’étymologie du mot « vacances », qui vient du français, qu’a la quatrième édition(1986) : en consultant les éditions précédentes, il n’y était pas, ou n’était pas courant, lors de la troisième (1979), mais plus tard, les éditeurs ont reconnu qu’il était entré dans le vocabulaire japonais avec les mots « word processor » et « sans produits ajoutés ». Cela remonte donc à une vingtaine d’années, mais si on se fait la réflexion inverse, cela veut dire que les japonais n’ont commencé à penser aux « vacances d’été », et n’en prennent, les élèves et les étudiants mis à part, que depuis très peu de temps.
La seconde est le fait que j’ai toujours pensé que la traduction de ce mot en anglais était « vacation » («V-A-C-A-T-I-O-N », chanté par Connie Francis ou des chanteurs japonais résonne toujours au fond de mes oreilles !), mais il semblerait que ce ne soit en fait que de l’américain, et que l’on dise holiday au Royaume-Uni. La phrase « J’ai pris des vacances » qui devient « I took a vacation. » aux Etats-Unis se traduit par « I went on holiday. » outre Manche.

Au fait, nous n’avons pas manqué de sujet de conversations cet été non plus, mais ce qui était inhabituel, c’était l’agitation autour de Pluton. Comme vous le savez, cet astre a été déchu de son rang de planète, le 24 Août par l’Union Astronomique Internationale (UAI), réunie en assemblée générale à Prague, en Tchéquie, fixant ainsi à huit le nombre de planètes du Système solaire. Mais jusqu'à peine quelques jours avant la réunion, le projet de le porter à douze, au contraire, était donné favoris. « Le Monde » du 18 Août a donc publié un article intitulé « Le système s’enrichit de trois nouvelles planètes. », qui commençait comme suit :

Tout le système solaire peut se résumer en une phrase : « Sors Moi Vite Ta Marmite Jaune Sur Une Nappe Propre. » La majuscule de chaque mot correspond à un astre. Du plus près au plus éloigné.

Je vous les énumère ici par précaution, mais comme les premières lettres du nom des planètes sont les mêmes en français et en anglais, sauf pour la Terre (Earth), je ne met pas la graphie anglaise :
S: Soleil M: Mercure V: Vénus T: Terre M: Mars J: Jupiter S: Saturne U: Uranus
N: Neptune P: Pluton.
Et l’article se poursuit comme suit, dans un ton comique.
Des moyens mnémotechnique comme celui-là, les élèves n’en auront bientôt plus besoin. Dès la rentrée, enseignants et enseignés devront se plier à de nouvelles règles car le système solaire comptera désormais douze planètes et non neuf.

Puisque ce projet qui a ennuyé les spécialistes a été rejeté, on devine que les discussions à l’assemblée pour y parvenir devaient donc être extrêmement confus : le même journal du 26 écrivit comme suit :

Au point qu’il y a quelques jours les planétologues ne retrouvaient plus leurs petits.
A la fin, on est arrivé à la décision précédente, et la déception des Etats-Unis devait être grande. Car ils s’enorgeuillsaient d’avoir dénomme Planète N°10 l’astre 2003 UB313 (Appelé Xena en France), qu’ils avaient découvert suite à une recherche menée à grands frais. De plus, Pluton, découvert par un de leur compatriote il y a environ soixante quinze ans, s’est vu rabaissé au rang de planète naine. On peut donc littéralement réveillé le chat qui dort : il s’agit vraiment d’un développement stupide.

Il ne faut pas réveiller le chat qui dort.
Let sleeping dogs lie.


Ne prenons pas ceci à la légère, en se disant qu’il s’agit juste d’un débat astronomique. Souvenez vous du Petit Prince que j’ai précédemment présenter. L’astre qu’il gouvernait, ainsi que ceux qu’il a visités étaient tous des astéroïdes, et leur seuls habitants étaient l’homme d’affaires ou l’allumeur de réverbère en question. Rien qu’a penser à cela, on devrait comprendre la déception des américains. Je ne pense pas que ces derniers abandonneront si facilement.

Enfin, un mot sur le terme « retrouver » cité dans un exemple ci-dessus : il s’agit d’une déformation de :
Une chienne(Une chatte) n’y retrouverait pas ses petits.

On peut donc penser que ce terme équivaut à « to find » en anglais. Mais, vu sous cet angle, les significations couvertes sont assez nombreuses ; je citerais quelques exemples qui sont toutes des utilisations basiques de ce verbe, et on les retrouvent souvent dans les dialogues.

Je l’ai retrouvé 10 ans après en Angleterre.
I met him again after ten years in England.

Je retrouve son père en lui.
I can see his father in him.

Venez nous retrouver devant la porte.
Come and join us outside the gate.

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