Lettres de 《La Mouette aux ailes d'argent》: une danseuse de flamenco, de la ville de Nantes.



C'est sympa
Nous vous présentons un Paris sympa, mis a jour quasiment toutes les semaines.
Épisode 1
Les marais salants de l’Île de Noirmoutier
11.2004
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Je me suis installée dans la ville de Nantes (Loire-Atlantique) au début de l’année 1990 et en avril 1992, j’ai monté un studio flamenco avec mon mari français qui était guitariste flamenco. Depuis, nous avons donné beaucoup de cours et de stages de danse et de guitare flamenco. Mais, dans un environnement de pluriculture et de multirace, chaque jour se déroulait de façon hyper agressive et chaque instant était rempli de surprise et d’étonnement qui me dépassaient completement.

Au début de ces activités d’ éducation populaire (si on peut dire comme ça), pour les gens qui ne pouvaient pas venir dans la semaine, j’ai ouvert un cours le samedi après-midi. A la rentrée, c’est-à-dire, à la saison automne-hiver, ce cours du samedi n’était pas mal animé avec des gens qui venaient assez régulièrement. Et surtout, après la période de Noël, ils continuaient plutôt activement pour supprimer le poids superflu dont la cause était trop de chocolats, par exemple. Mais, quand on a fini les vacances de Pâques, quand les marronniers commençaient à fleurir, quand on pouvait sentir la belle transition du printemps à l’été, j’avais de moins en moins de participants dans chaque cours de tous les niveaux. Pour moi, c’est la meilleure saison pour travailler la danse avec une transpiration très agréable. Donc, je n’avais rien compris à cette baisse d’effectifs totalement inattendue. Par contre, un week-end où il a commencé à pleuvoir d’un seul coup au début de l’après-midi, tous les gens qui ont cumulé pas mal d’absentéisme sont revenus et la salle de danse était remplie comme le grand croisement de Shibuya qui est couvert de parapluies. “What is it?” En plus, leur peau brillait d’un beau bronzage et ça prouvait bien qu’ils étaient allés, déjà , plusieurs fois à la plage pour profiter du beau soleil d’EARLY SUMMER. Quand soudain, je me suis rendue compte de quelque chose: on est à Nantes qui est seulement 45 minutes de la mer ! Ici, il n’y a personne qui s’enferme dans une salle de danse en week-end de la belle saison où on peut bénéficier du soleil. Déjà, l’hiver est très long en Europe et le ciel est tout gris pendant des mois. Ce n’est pas du tout comme la Côte Pacifique de l’archipel japonais où on a le ciel bleu et le soleil assez fort malgré la température hivernale. Donc, c’est tout à fait normal qu’au premier rayon de soleil, les gens qui habitent dans la région près de la mer démarrent leur voiture à fond pour sortir à la plage avec une volonté tout a fait explosive.

D’accord, j’ai compris ! Cependant, j’ai pu piger cette affaire plutôt intellectuellement, mais pas du tout concrètement. En ce moment-là, mon mari qui est mon guitariste et mon chauffeur perso. m’a mis dans sa voiture (de collection?) = Ami 8 de 1974 (Citroën) et on a démarré nous aussi pour suivre la direction l’Océan. Et, bien avant qu’on arrive à la mer, une grande réalité très claire est tombée comme un éclair sur ma tête. On n’a même pas conduit 10 minutes, et déjà toutes les voies rapides de la direction mer étaient en embouteillage pas possible. Et chaque voiture était gonflée de plaisir et de joie pour aller à la mer. C’est comme ça ! Ça ne peut être que comme ça !C’est tout à fait normal pour les gens de cette région et sans plus.
Dans la ville de Nantes, il ne faudrait pas continuer de garder la même programmation des cours de danse que ce que je peux faire à Tokyo. Je ne peux pas du tout travailler avec la mentalité et le concept que j’ai naturellement en tant que Japonaise. C’était une découverte aussi impressionnante pour moi que la Découverte de Zéro. Comme ça, de l’année suivante, je n’ai plus fait de planning avec des cours le samedi après-midi, et nous aussi, dans l’après-midi où on peut jouir du beau rayon de soleil qui lèche la peau, on a commencé à partir à la mer même en dehors de printemps–été.


Parmi plusieurs destinations Mer, celle qui m’a plu le plus, c’est l’Île de Noirmoutier (Vendée). Depuis Nantes, on conduit pendant à peu près 1 heure un quart, toujours à l’ouest-sud-ouest, et on arrive gentiment à cette île qui s’allonge dans le paysage très très doux. Il y a un pont qui enchaîne cette île au Continent. Mais, la mer n’est pas du tout profonde dans cette partie géographique et à marée basse, la mer s’éloigne tellement qu‘on a envie de se poser la question “Elle est partie où, la mer ?” et, une route qui était au fond de la mer commence à apparaître petit à petit. Cette route s’appelle “Le Passage du Gois”. Comme l’heure de marée se décale tous les jours, partout dans cette île, on peut rencontrer des pancartes qui nous indiquent les horaires où on peut traverser ce passage.

Dans l’île de Noirmoutier, il me semble qu’il y a le système botanique différent de celui de la France continentale et souvent, ce sont des plantes qu’on peut facilement voir au Japon. Plusieurs sortes de verts et les fleurs de toutes les couleurs très vives constituent la gradation quasiment exotique. Et au mur blanc des maisons de cette île qui ont le grand bleu de l’Océan Atlantique comme l’arrière plan, il y a un contraste surprenant des portes et des volets peints en bleu terriblement bleu. Tout ça, ça nous propose une fantaisie assez forte, mais avec la lumière très douce du soleil qui couvre cette île, une atmosphère très arrondie peut adoucir le trait de tout ce paysage . Et, on peut respirer de l’air tendre qui n’existe pas dans le Continent. Et puis, les dunes en beige clair se superposent infiniment devant nous. J’aime beaucoup ce beau petit vocabulaire “dune”. Dans ce mot, on entend le rêve fragile, le souvenir qui est dilué au fond de la mémoire, etc.…. Il y a aussi beaucoup de marais salants qui sont faits des étangs naturels et à côté de ces marais, on voit des chevaux et des ânes qui vivent dans le pâturage en vert clair. Ils profitent de la vie très ample et libre dans ce paysage tout doux en respirant de l’air salé. J’ai impression que ces animaux ont des dépôts du sel sur leur dos. Parce que, si on les observe bien, ils ont une légère couche blanche sur leur beau poil. A côté de ces marais salants, la zone ostréicole est développée tout au long de la plage et on peut déguster les huîtres et des autres coquillages. La pomme de terre de Noirmoutier est aussi très bonne. Surtout, la patate nouvelle de cette île est bien recommandée. Sur la route, de simples pancartes de <SEL>, <HUITRES>, <POMMES DE TERRE> montrent de petites commerces sympas aux chauffeurs et, on voit le panneau <CONTINENT> pour la direction de la France continentale. Les gens de cette île sont sans doute très fiers d’être les habitants de l’île. Dans le mot <CONTINENT>, on entend leur fierté d’être différents des Français classiques.

Quant à moi, je me sens beaucoup mieux dans cette île que sur le Continent. Il y a quelque chose qui me convient très naturellement et je peux m'adapter normalement à l'environnement et à l'atmosphère de cette île. Peut-être, c'est parce que je suis originaire d'une île de l' archipel de l'Extrême-Orient. Ici, il y a de l'air gentil et très simple qui est beaucoup différent de l'air dur et inorganique du Continent et des plantes qui me sont familières comme celles du Japon. Quand je me suis aperçue que ces éléments fondamentaux de cette île me couvraient tout doucement, j'ai reconnu très clairement et du fond de moi-même que je suis quelqu'un de l'île. En plus, c'est la sensation très spéciale que je ne peux pas sentir en étant dans ma propre île qui s'appelle ‘Japon' , mais je l'ai sentie sur la terre moitié rustique de la petite île de l'Ouest-France. Cette sensation simple, mais très sure et solide caressait mon cou comme le petit vent en vert clair de début de printemps. Et en cherchant l'odeur fraîche de ce vent, cette conviction m'a donné un grand plaisir très fort et très soft, en même temps, comme l'eau chaude qui nous décontracte doucement dans la grande baignoire.
Pancarte qui indique les horaires de marée basse


A marée basse, la mer est complètement disparue et le Passage du Gois est tout sec. Les gens qui viennent de la région qui n’a pas de mer ne connaissent même pas ce que c’est la marée haute, et tous les ans, il y a des noyades des voitures qui ont trop tardé de partir. A tous les deux côtés de ce passage, il y a un croix tout blanc et ça donne une drôle d’impression.


Panneau qui a la forme de l’Île de Noirmoutier.


Le Passage du Gois qui est tout sec dans une autre photo est parfaitement avalé dans la mer au moment de la marée haute. Au delà de ces panneaux de signalisation, il y a le passage qu’on a traversé dans la journée, mais dans l’eau.

Maintenant, on peut parler un peu des marais salants . Les gens ont utilisé les étangs naturels qui contenaient de l’eau de la mer pour construire tous ces marais salants. Et, ils ont conduit l'eau de la mer dans les labyrinthes faits de la terre de qualité argile et ont fait le système que de l’eau s’évapore petit à petit en tournant dans ces labyrinthes. A la fin de ces circuits, de l’eau salée est beaucoup concentrée et finit par devenir du sel. Du sel qui est récolté de cette façon a le goût très doux et gentil et ça donne un grand plaisir à la langue qui adore la dégustation délicate. C’est le goût différent du sel de l’Océan Pacifique, et il n’ a pas le goût trop salé de la Mer Méditerranée, non plus. Aujourd’hui, la valeur organique et écologique du sel du marais salant est correctement reconnue et très à la mode. Donc, beaucoup de variétés du sel se vendent partout, même au Japon. Par exemple, il y a du sel mélangé avec des algues hachées, de différentes herbes, etc. Pour les Japonais, du riz bien cuisiné avec un peu de sel comme ça est un plat presque gastronomique qui leur amène la bonne odeur de l’Océan Atlantique. Pour les Français de l’Ouest-France, du beurre ‘demi-sel’ qui contient du sel de marais salant (= un peu plus salé que du beurre normal) est un élément principal et indispensable pour le repas de tous les jours. C’est aussi important que ‘la sauce de soja’ pour les Japonais. Surtout, quand ils dégustent des fruits de mer, il faut absolument du beurre demi-sel avec lequel ils peuvent tartiner leur morceaux de baguette un peu à l’ancienne.

La zone ostréicole de cette île nous donne le produit remplit de l’oligo-élément. Le prix des huîtres dépend de la taille des huîtres. Mais, comme les huîtres un peu tordues ne peuvent pas passer dans la machine qui les calibre, dans la zone comme ça, ça se vend beaucoup moins chers et très intéressants. Quand on achète ces genres d’huîtres, on ouvre avec un peu d’efforts et d’abord, on boit de l’eau de la mer qui est dans le coquillage de côté creux et on se satisfait de l’oligo-élément de l’Océan Atlantique. Ensuite, on déguste la chair volumineuse des huîtres non-calibrables. C’est vraiment le moment de bonheur tout simple et on sent beaucoup d’éléments minéraux qui commencent à courir dans le sang.

Avec le bruit des vagues de l’Océan Atlantique, dans le paysage qui est composé des murs blancs et des portes bleues, si on étale des cadeaux très bons de la nature de l’Île de Noirmoutier, on est déjà très très heureux. C’est une gastronomie qu’on peut déguster en mordant directement ces produits et on n’a pas besoin de belle nappe ni de beaux couverts en argent. En ce moment-là, on sent que la dune où on est assis est gentille et qu’on peut échanger une conversation sympa avec chaque grain de sable. Comme ça, on croit qu’on est un petit peu ami de notre Globe Terrestre. C’est le moment simple mais, qui veut dire beaucoup de choses et on veut que ça continue pour longtemps.

Finalement, j’ai pu m’apercevoir de l’existence du moment important comme ça. C’est parce que, j’ai appris une bonne coutume facile à réaliser: “On va partir à la mer en week-end de beau temps!”

Dans chaque région, il y a des gens qui ont constitué leur culture. Ils ont, sans doute, le rythme de la vie qui convient à leur région. C’est quand même important de respecter et essayer de copier de temps en temps, le rythme totalement inconnu pour nous. Dans la vie, on est souvent coincé, si on ne vit qu’avec seulement notre concept ou notre façon de réagir déjà faite. Dans le cas comme ça, si on peut jouer notre instrument quotidien de chacun sa vie avec un nouveau rythme frais comme le vent de l’Océan Atlantique, une solution inattendue peut nous attendre avec le rayon de soleil qui nous sourit et qui nous fait un clin d’oeil un peu malin.

Je vous conseille fortement de visiter cette charmante île “Noirmoutier” et tout d'abord, dégustez du sel et des huîtres de cette île. Si possible, essayez la patate nouvelle avec du beurre ‘demi-sel' qui fond dans la bouche.

<L'ILE>, c'est un espace très doux.
Comment on peut arriver à l’Île de Noirmoutier ?

Par la terre :
Avec le TGV Atlantique, il vous faut 2 heures de Paris – Montparnasse à Nantes.
A partir de la gare de Nantes, il vaut mieux avoir une voiture pour suivre la voie rapide en direction ‘Noirmoutier’.
Au bout d’un moment, la route départementale qui est assez pittoresque vous attend dans le paysage de la Vendée littorale.
Dès qu’on entre dans la Vendée, le paysage est totalement différent de la Loire – Atlantique et c’est intéressant de le remarquer aussi.
Pour quitter le Continent, soit on peut prendre le pont = D38 qui avait un péage jusqu’en 1992, soit on peut essayer ‘le Passage du Gois’, si on a des horaires sécurisants.
Il y a aussi un car SNCF qui traverse ce pont.

Par la mer :
En descendant du TGV à Nantes, soit on prend le TER,
soit on suit la voie rapide en voiture jusqu’à Pornic.
Au port de Pornic, le bac qui va à l’île d’Yeu vous attend.
Avec ce bac, on peut arriver à l’île de Noirmoutier de façon maritime.


L’Océan Atlantique vu de la dune.

Les maisons typiques de cette île. Le mur blanc avec des portes et des volets peints en couleurs très très vives.
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