Mme Kitahara parle son amour pour la ville de Paris.




Nous vous présentons un Paris sympa, mis a jour quasiment toutes les semaines.
N° 13 Les Fleurs. 01/2004 Liste des essaiPrécédentSuivant
« Quels fleurs acheter ? »
« Des tulipes blanches pleins les bras ! »
« Tu aimes le luxe toi ! »
Ma fille, qui n’est pas venue à Paris depuis longtemps, me répondit sans aucune hésitation. Comme elle à une vie simple d’étudiante à Londres, elle ne doit quasiment jamais acheter de fleurs. Mais plus important encore Paris est un paradis pour ceux qui aiment les fleurs ; celles coupées sont si peux chères qu’on se demande si l’on ne s’est pas trompé d’une unité, et la taille des bouquets est importante, avec dix ou vingt fleurs. Elle le sait très bien. Quand je dis que c’est du luxe, je plaisante a moitié : comme nous habitons ce pays, on peut mener une « vie luxueuse », qui consiste a acheter et décorer notre maison avec tellement de fleurs, que nos bras ne seront vraiment pas suffisants pour les transporter.


Les japonais, comme on peut le voir dans le fait qu’ils tiennent a une maison individuelle avec jardin, même s’ils habitent en ville, adorent toucher a la terre. Et il y en a beaucoup qui s’occupent avec amour des petites plantes. Dernièrement, le jardinage à l’anglaise est aussi très à la mode.
Alors, qu’en est il des parisiens qui ne peuvent habiter qu’en appartement ? Ils n’ont peut être pas autant d’attachement pour la terre. Donc, à moins d’avoir la chance de pouvoir posséder une maison de campagne, le parisien moyen se contente de disposer quelques pots dans leur appartements ou leur balcons. Certains bâtiments interdisent même de placer des pots de plantes sur les terrasses (j’ai entendu une bonne excuse selon laquelle cela ne fait pas joli lorsque la plante meurt.), ce qui donne a penser que cela reste du domaine des loisirs de certains.


Cela veut il dire qu’ils ne sont pas intéresses par les fleurs ? Je pense que la réponse est non :c’est exactement le contraire, ce sont des gens qui plutôt que de les faire pousser eux mêmes, préfèrent décorer avec des fleurs ;ce sont des gens qui adorent avoir des fleurs autour d’eux. Ce qui est vraiment sympathique, c’est le grand nombre d’homme en train de choisir des fleurs chez le fleuriste. A qui sont destinées le bouquet place dans un papier fin avec un grand ruban ?
C’est une question indiscrète. Cela ne nous regarde pas. L’important, c’est d’acheter des fleurs, et plus que tout, leur air heureux lorsqu’ils sont avec les fleurs ; c’est vraiment un des bonheurs de la vie.

Un dimanche de février, au marche ou je suis allée pour une promenade, j’ai trouvée les premiers mimosas de l’année. Je me suis approchée sans réfléchir, et la fleuriste m’a dit d’une voix forte : « Je vous donne trois bouquets en plus ! » ; je lis : deux bouquets pour dix euros sur le tableau indiquant les prix. « Bien sur que j’achète ! ».
J’étais de très bonne humeur, avec plus de mimosas que je ne pouvais en porter dans mes bras.
C’était une journée très froide, en cette saison ou le soleil se couche plus tard, et ou l’on peut sentir le printemps arriver petit a petit, mais ces fleurs nous apportent en avant première le vent du sud.
Mais les fleurs ennuient aussi les ménagères en faisant tomber leur pollen et en se fanant assez vite, contrairement a ce que l’on pourrait penser.
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