Mme Kitahara parle son amour pour la ville de Paris.



セ・サンパ
Nous vous présentons un Paris sympa, mis a jour quasiment toutes les semaines.
N°46 Cet endroit (1re partie) 07.2008Liste des essaisPrécédentSuivant

 Vous préférez les chats ou les chiens ?
Lorsque la discussion porte sur les animaux de compagnie, on entend souvent ce genre de question. Ceci semble commun à tous les pays ; ceux qui vivent avec un chien insistent sur leur intelligence et leur obéissance, alors que ceux qui ont un chat veulent montrer la noblesse et la finesse de leurs compagnons.
Ces conversations sont dans leurs majorité à sens unique, et ils ne sont pas d’une profondeur phénoménale (mais il arrive parfois qu’ils font entrevoir la personnalité des maîtres, ce qui peut être embarrassant). Pour les personnes que les animaux n’intéressent pas, ce doit être un sujet vraiment ennuyeux, mais apparemment, le point commun universel (!?) des amoureux de bêtes est d’en discuter avec animation, sans même gênés par le regard des premiers.
Quelqu’un m’a appris : "Certaines personnes détestent parler des enfants, mais on peut parler autant qu’on veut de son animal de compagnie." ; paraît-il.
Il y a beaucoup de chiens à Paris. Ils font du lèche-vitrines, et se promènent dans les parcs avec leurs maîtres ; et les accompagnent même aux restaurants et dans les cafés. Leur statut est très important, et on pourrait vraiment dire qu’ils ont obtenu la « citoyenneté ». C’est pour cela que même lorsqu’ils s’ « oublient », les maîtres n’ont pas l’air tellement gênés (alors que c’est vraiment scandaleux !), et le travail des éboueurs ne fait qu’augmenter.
Il y a aussi beaucoup de chats (je pense). Mais il n’y a pas de chats des rues à Paris, comme c’est le cas à Rome, où ils sont connus pour habiter les ruines, alors je ne les vois que chez les amis qui aiment ces animaux, ou sur les photos qu’ils transportent. Mais lorsque je me promène dans les zones résidentielles, il m’arrive de les apercevoir derrière les vitres, ou en train de faire la sieste sur les balcons. On en voit même dans les vitrines des vieilles boutiques, qui, assis sur leurs postérieurs, regardent les passants ; ceux-là ressemblent vraiment à des aristocrates.

 J’adore aussi les animaux. Je suis donc très intéressée lors de ces « discussions », mais de plus, j’aime par-dessus tout les contempler, et les avoir près de moi. C’est pour cela que je ne peux m’empêcher de me déplacer lorsqu’il y a des salons agricoles, ou des expositions animalières, par exemple, et les zoos ont chez moi un classement assez élevé parmi « les endroits à visiter ».
Dans le temps, lorsque les pandas étaient encore rares au Japon, il m’arrivait de les regarder inlassablement entrain de dormir d’un air négligé, en plein milieu de leur grand enclos au zoo de Vincennes, à l’extrémité Est de Paris.

Pouvoir observer autant que je veux cette masse noire et blanche qui n’a vraiment pas l’air de vouloir bouger (cet équilibre indéfinissable des couleurs est magnifique, bien qu’il s’agissent d’ours !), sans être dérangée par personne est vraiment un moment de pur bonheur. En me rappelant que l’enclos des pandas du zoo d’Ueno était sombre et étroit, et que je l’avais visité en faisant la queue, pressée par l’annonce "Ne vous arrêtez pas, s’il vous plait !", j’ ai eu un sourire.

 Lorsque je rencontre des chiens détecteurs de drogue en train de « travailler» dans les aéroports par exemple, il me prend l’envie de demander " Je sais que vous êtes  occupé, mais pourriez-vous regarder un peu par ici ?"

 En les regardant du coin de l’œil naviguer entre les nombreux voyageurs pour renifler chacun des bagages, je pense intérieurement : "Ne peuvent-ils pas, pour une fois, aboyer violemment?", mais il est exceptionnel que j’ai affaire à un tel événement. Il est cependant clair qu’une telle chose a rarement lieu, et s’il s’agissait de détection d’explosifs plutôt que de drogue, il faudra blâmer le mauvais aspect de la société, et on ne pourra pas être heureux.

 Je m’écartes de mon sujet, mais il y a une fois où j’ai été inquiète qu’il y ait eu un attentat à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris : je venais d’entrer dans le hall d’arrivée pour venir chercher une connaissance, lorsque cinq ou six policiers sont partis en courant, pour couper le flux des personnes qui y circulaient, en tendant d’épais rubans entre les piliers. Ils disaient qu’il était interdit de pénétrer plus avant. Lorsque j’ai demandé pourquoi, "Il y a un objet suspect.", m’a t’on répondu.
En regardant à travers une vitre vers les passagers qui arrivaient, j’ai vu qu’ils ne pouvait pas non plus s’approcher du tapis roulant des bagages en train de tourner, et étaient guidés vers un endroit éloigné. Toutes les personnes qui se trouvaient là avait un regard dans lequel se mêlaient crainte et curiosité.
Un peu plus tard,  un grand BOUM a retenti dans tout le bâtiment, et les policiers ont enlevé le ruban avec un grand sourire.
Les passagers récupéraient leur bagages, et sortaient dans le hall par petits groupes. Lorsque j’ai demandé ce qu’on leur avait dit à la personne que j’étais venu chercher, il m’a tranquillement répondu : "Ils ont fait sauter un bagage non réclamé du vol précédant.".

 Plus tard, j’ai plus d’une fois entendu des explosions. Ceci est l’un des phénomènes énervants apparus au XXIe siècle, et signifie que la surveillance de ce qu’on appelle « Objets suspects », aux propriétaires inconnus, est devenue très dure. Je ne sais pas si on a oublié son bagage, mais si on ne fait pas attention, il est réduit en miettes quand on s’en aperçoit. J’ai compris pourquoi je ne pouvais pas lire de l’anxiété ou de la tension sur le visage des policiers.

(A suivre)


 


Une promenade.




Des bébés cochons à l’exposition agricole.




 
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