Mme Kitahara parle son amour pour la ville de Paris.



セ・サンパ
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N°10 La maison du marronnier 11/2003

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C’était un dimanche de la fin du mois d’octobre. Comme c’était le week-end du passage à l’heure d’hiver, je suis restée au lit plus longtemps que d’habitude après m’être réveillée, et je me suis levée sans me presser. Mais il n’était que 8h30 ; j’ai eu l’impression d’avoir gagné du temps.
Après être descendue à la cuisine un étage plus bas (mon appartement est un duplex), je me suis préparé une grande tasse de thé. « Ce matin, prenons un croissant, pour une fois. »

D’habitude, je prends 13cm de baguette. Pourquoi 13cm ? C’est parce que la boulangerie où je vais d’habitude fait des baguettes de 65cm ; lorsque je suis arrivée ici, j’ai hésité à les couper en quatre ou en cinq ; finalement, j’ai décidé de les couper en cinq pour cause de régime.

Pour mon régime, je m’efforce de ne pas manger plus d’un croissant par semaine ; car la quantité de beurre n’est pas négligeable.


Comme mon mari était parti au Japon en mission, je me suis assise sur une chaise, face à la fenêtre, et j’ai commencé à éplucher une pomme. C’est à ce moment qu’elle est revenue.
Quand elle a expulsé l’intrus en ayant l’air de dire « Pousse toi ! Là, c’est ma maison ! », ils ont fait beaucoup de bruit, et ont fait irruption dans mon champ de vision.

Elle est de taille moyenne et vraiment jolie, avec des plumes d’une belle teinte grise sur tout le corps, légèrement vertes sur la nuque ; et sur les deux cotés du cou, des motifs blancs en forme de triangles. Lorsqu’elle est de face, on les voit à peine, ce qui donne une impression de minceur à son cou. Le bout de sa queue est gris blanc. Cette gradation donne aussi une bonne impression.
« Où étais-tu ? Je m’inquiétais pour toi… », sans réfléchir, je me suis rapprochée de la fenêtre en courant.

Il y a une raison pour laquelle je pense à elle (c’est bien sûr un pigeon).

Vers le début de septembre, où il y avait encore beaucoup de feuilles sur le marronnier (bien qu’elles aient commencé à jaunir un peu), j’ai remarqué un pigeon qui bougeait dans un creux du tronc du marronnier. En regardant avec attention à travers les feuilles qui se superposaient, j’ai pu voir qu’elle construisait efficacement son nid. Son bec orange tressait habilement un panier rond.

Et à partir du lendemain, elle s’est assise sur ce panier et elle n’a plus bougé. Elle y est restée assise pendant les jours suivants, qu’il pleuve ou qu’il vente. J’ai pris l’habitude de l’observer.
Mon mari a pris des photos avec un appareil reflex.

De temps en temps, il y avait un pigeon un peu plus grand qui venait, se mettait à coté du nid étroit, et ils avaient l’air de chuchoter. Mais la plupart du temps, elle était toute seule.
« Il s’en va tout de suite : il devrait la remplacer de temps en temps. », me suis-je plainte à mon mari.

(La suite dans le prochain numéro)



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