Ce n’est pas que j’aime particulièrement
les oiseaux ; comparés aux autres animaux, leur rang est
même plutôt bas. Mais le fait de s’intéresser
à des êtres vivants proches doit faire partie de mon
caractère.
A Tokyo, il y a beaucoup de corbeaux. Comme aux alentours de
chez moi, il y a une verdure suffisante, et en tant que quartier
résidentiel, il doit y avoir beaucoup de nourriture, je
voyais tout le temps un grand nombre de ces oiseaux. Leur croissement
aussi est important : en un mot, il sont « agaçants
», mais après être devenue capable de distinguer
le cri, assez particulier, d’un corbeau, je l’ai appelé
(un garçon, comme par hasard !) « A à la voix
enrouée », même si je ne distinguais pas bien
sa silouhaitte.
Il y a même une fois ou ils nous ont fait un nid sur le
cerisier dans notre jardin. Mais c’est en fait après
avoir vu, un jour de tempête, un corbeau (ce n’est
pas « A à la voix enrouée »), qui tout
en croissant, ne voulais pas s’éloigner de l’arbre,
que je m’en suis aperçue.
C’étais un nid magnifique, fait avec des branches
et de fins cintres (celles-la qu’on nous donne dans les
blanchisseries) habilement entrelacés. Lorsque le jardinier
a dit « Ces corbeaux sont ennuyeux, nous allons l’enlever
», j’ai eu un vague sentiment de regret.
zzzzzzzz |
Bon, revenons a notre pigeon de Neuilly ; je ne sais pas si elle
s’est rendue compte que mon mari et moi discutions de la période
d’éclosion, et ce qu’elle allait manger pendant
ce temps malgré notre faible culture, mais une semaine après,
elle est descendue du nid.
C’était un jour ou il y avait d’autres petits
oiseaux, et nous avions pensé que les petits étaient
nés lorsque nous avons entendus des petits cris, quelque
chose comme « chichi », mais c’était
une fausse alerte. On la voyait perchée sur la branche
au dessous, mais il était très rare qu’elle
retourne au nid, et qui nous a un peu énervés car
il semblait qu’elle avait renoncée à élever
ses petits ; trois jours plus tard, on s’est dit que les
œufs n’avaient pas éclos. A partir de ce moment,
on ne l’a plus beaucoup revue ; il y avait de temps en temps
un pigeon qui se posait sur le nid, mais comme il s’envolait
tout de suite, on ne pouvait pas déterminer si c’était
elle.
Le bonheur que j’ai ressenti lorsqu’elle est revenue,
après à peu près six semaines se soit passé,
est indescriptible. Bien sur je m’en suis rendue compte
par hasard ; peut être qu’elle était toujours
sur son marronnier, car étant trop occupée, je ne
l’ai pas observé attentivement ; peut être
aussi que cela est du au simple fait que plus de la moitié
des feuilles étaient tombées, et qu’on voyait
mieux les banches. Mais un dimanche matin, elle a sautillée
pendant environ trente minutes après y avoir chassée
un intrus (Elle semblait aussi rajouter des petites branches au
nid) ; en la voyant, je me suis sentie très attendrie,
et j’ai pensée « Il faut vraiment que je lui
donnes un nom ».
Apparemment, a Paris, pour lutter contre la « pollution
» que produit les pigeons, dont le nombre ne cesse d’augmenter,
il est interdit de les nourrir. Mais dans les parcs par exemple,
les petits enfants les adorent : ils essaient de les attraper
lorsque ces volatiles s’approchent, et ces derniers doivent
savoir qu’en suivant les bébés, ils peuvent
trouver des miettes de biscuits ; en tout cas, on les voit partout
dans la ville.
Chez nos voisins, de l’autre coté du même
marronnier, ils mettent des miettes de pain, et une secoupe avec
de l’eau fraîche au bord de la fenêtre ; il
y a donc toujours quelque pigeons, mais je ne sais pas si cela
est permis car il s’agit de la ville de Neuilly….
Un bain de soleil avec les pigeons.
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