Les
Femmes se battent.
ppIl s’agit de "8 femmes",
qui a connu un grand succès à Paris l’année dernière : un film
avec huit somptueuses actrices. Déjà avant sa sortie, un poster
pour chacune d’entre elles était affichés dans la rue, et décorait
le gris Paris d’hiver. On y remarque le talent du metteur en scène,
qui montre les images publiques des actrices de multiples façons.
L’ouverture, dans lequel les actrices sont comparées à des fleurs,
me donne l’impression de contempler la vitrine d’un fleuriste
de luxe, et me laisse sans voix. Les costumes ne sont pas non
plus en reste ; en s’inspirant du nouveau style de Dior, il y
superpose les images des icônes passées : Comme par exemple ceux
de Deneuve avec ceux de Lana Turner, dans "Mirage de la vie",
et ceux de Fanny Ardant avec ceux de Ava Gardner, dans "La
Comtesse aux pieds nus".
ppMême Audrey Hepburn et Rita Hayworth
sont citées à travers leurs costumes. Vraiment très haut en couleurs.
Ce film policier, qui se déroule dans un chalet sur une montagne
enneigée, est une bataille entre huit femmes. Leurs armes sont
le talent d’interprétation des actrices, leur personnalité, beauté,
ainsi que leur vieillesse et leur jeunesse. Que demander de plus
?
Les
femmes revendiquent.
Le français est avant tout « une langue
pour parler ». Que ce soit la bonne femme d’un tabac ou une lycéenne,
les Françaises revendiquent. D’autant plus s’il s’agit d’actrices.
Parlons de « La Nuit américaine », de Truffaut. Celui-ci joue lui-même
le rôle d’un réalisateur dans cette œuvre, et l’actrice principale
Jacqueline Bisset, qui est en train de tourner, demande un morceau
de beurre. Truffaut, le réalisateur, court le chercher pour le transporter
jusqu’à la chambre de l’actrice. Il semble que, lors du tournage
du « Mépris », Truffaut marcha sur ses mains pour calmer la colère
de Brigitte Bardot. Mon Dieu ! De nos jours, son équivalent serait
Béatrice Dalle : les femmes que joue cette dernière ont toujours
de fortes revandications.
Les
femmes vagabondent.
Mon ami Thomas est graphiste. S’il
est aujourd’hui très demandé, mais lorsque nous avons diné ensemble,
il y a à peine quelque jours, il me fit part de ses peines d’avant
sa réussite :
- "Jusqu'à il y a quelque années, j’allais au marché de Mouffetard,
lorsque je n’avais plus d’argent."
- "Pourquoi ?"
- "Pour ramasser les légumes qui y étaient abandonnés, après
le marché. "
Selon Thomas, ces légumes étaient très bons. "J’essayais désespérément
de vivre" me dit-il, mais mon ami avait un air tout à fait
insouciant.
Je me suis un peu écarté du sujet.
«Les Glaneurs et la
glaneuse. »
Réalisation : Agnès Varda.
«Les Glaneurs et la glaneuse. » : la nouvelle
œuvre d’Agnès Varda. Son voyage a commencé en prenant son inspiration
des personnes qui ramassent ce qu’il y a au sol, dans les marchés
parisiens, et en y superposant l’image du célèbre tableau de Millet
: « The Gleaners : Les Glaneurs ». Agnès vagabonde, et rencontre,
durant son périple toutes sortes de personnages, ce qui crée de
riches épisodes : un chien avec des gants de boxes autour du cou,
qui « glane » toute sa nourriture, un jeune homme qui a un doctorat,
et enseigne bénévolement la lecture et l’écriture à des ressortissants
étrangers, etc., etc.
Qui ramasse ce qui a été jeté une fois ? Peut-on vivre avec ce que
les autres ont jeté? La caméra d’Agnès rencontre ces personnes de
manière émouvante.
Ce n’est ni un tournage, ni un interview, mais l’enregistrement
du voyage de la réalisatrice, agrémenté de riches rencontres. En
finissant de voir cette œuvre, je me suis très nettement souvenu
d’un extrait de son interview : « En ayant produit ce film, mon
opinion, selon laquelle faire un documentaire est une sorte d’entraînement
à apprendre l’humilité, a été renforcée. »
C’était une rencontre avec un beau film, qui permet d’avoir un doux
sentiment.
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